Chacun a déjà pu faire l’expérience d’un roman dont la lecture consciencieuse permet de nous évader, ou celle d’une suspension hors du temps à force de contempler le mouvement des vagues… C’est au final un état de relaxation que nous vivons tous les jours.


C’est dans les années 90 cet état a été identifié et caractérisé en imagerie cérébrale attestant scientifiquement de son existence réelle. 
L’état hypnotique est donc un un état naturel et spontané auquel tout le monde peut avoir accès.

L’hypnose thérapeutique est utilisée dans le domaine de la santé, gestion de la douleur et des troubles anxieux, mais aussi pour aider divers comportements inadaptés et dérangeants.
Cette méthode dite de thérapie brève, vient en complément des professionnels de santé.

Ses Origines

Le phénomène hypnotique remonte à la plus haute antiquité. On le rencontre à Delphes, dans les mystères orphiques d’Eleusis et les mystères dionysiaques de libération.

L’histoire de l’hypnose débute à la fin du 18ème siècle avec les découvertes du médecin viennois Franz Anton Mesmer qui élabora la théorie du « magnétisme animal » en démontrant la transmission d’un fluide magnétique d’un sujet à un autre. Un « lien » ayant été établi entre le patient et le thérapeute, celui-ci opère des passes sur tout le corps du malade afin de provoquer une catharsis.

C’est ensuite à James Braid (1837-1910), qui en à établi un usage médical fiable et d’avoir créé le mot « hypnotisme » pour illustrer les phénomènes décrits sous le terme de « magnétisme animal ».

A la fin du 19 ème siècle, nombreux sont les médecins qui s’y intéressent et l’exercent parmi lesquels deux figures prédominent :

Jean Martin Charcot (1825-1893) médecin à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris, considéra l’hypnotisme comme « une mine précieuse à exploiter, aussi bien pour le physiologiste et psychologue que pour le médecin. »(1881) mais il s’en détourna plus tard, assimilant l’état hypnotique à un état pathologique de même nature que l’hystérie.

A la même époque, le psychiatre Hyppolite Bernheim, créateur de l’Ecole de Nancy, après l’avoir pratiquée, s’opposa aux théories de Charcot et la décrivit comme un phénomène psychologique normal. Cependant, progressivement, il abandonna l’hypnose formelle « il n’y a pas d’hypnotisme, il n’y a que de la suggestibilité ».

Freud utilisa l’hypnose pendant quelque temps mais y renonça considérant d’une part qu’elle ne laissait pas au patient la possibilité de s’investir pleinement dans la cure et d’autre part que l’absence de neutralité du thérapeute et la possibilité de mythification retiraient au travail psychique sa rigueur indispensable. Il conserva néanmoins de cette époque le dispositif initial : l’analysant allongé sur un divan en position de repos et l’analyste assis derrière lui.

L’hypnose fut à l’origine de deux concepts psychanalytiques majeurs (l’inconscient et le transfert) et certaines techniques psychothérapeutiques actuelles en découlent : la relaxation, la sophrologie, la PNL, l’EMDR, l’IMO… 

 

 

L’hypnose Ericksonienne

Milton H.R. Erickson (1901-1980), psychiatre américain reconnu, a fait école dans le monde entier grâce à sa pratique originale de l’hypnose. Dyslexique, daltonien et handicapé, Erickson développe un extraordinaire sens de l’observation et découvre l’hypnose au cours de ses études de médecine. Ses travaux sur la modification des états de conscience et la communication hypnotique bouleversent les conceptions classiques. Considéré comme le fondateur du courant des thérapies brèves, il a notamment influencé les membres de l’école de Palo Alto, et les créateurs de la programmation-neuro-linguistique (PNL), qui se sont inspirés de sa vision.

Le thérapeute utilise des métaphores, c’est-à-dire un langage symbolique, pour guider l’inconscient du sujet et l’amener à trouver en lui-même la résolution de ses conflits en puisant dans ses ressources. L’hypnothérapie ericksonnienne n’opère pas de façon linéaire, mais suit le cheminement « erratique » de l’inconscient et puise parmi plusieurs techniques de communication afin de provoquer un dialogue entre celui-ci et le conscient : métaphores, recadrage, activation de rêves, suggestions indirectes ou composées, altération sensorielle, auditive,….

Principes

Chaque personne est unique et il ne peut y avoir de normalisation des techniques inductives. Il faut prendre en compte la personnalité du patient et respecter sa demande.

Votre histoire, votre passé sont des éléments qui peuvent expliquer le Pourquoi. Cela peut être intéressant de l’explorer mais l’on ne va pas s’y attarder très longtemps, car la causalité n’aide pas nécessairement à changer nos comportements. 

On pourrait croire que connaître l’origine de son problème soit suffisant pour y remédier, pourtant, bien qu’on soit conscient du problème, certains comportements sont plus « forts que nous », d’où la difficulté à les dépasser et à les changer..

L’hypnose est un outil d’accompagnement inscrite dans la courant humaniste et fondée sur l’écoute profonde du patient et sur l’harmonisation relationnelle. Elle permet d’accéder à des ressources inconscientes qui lui seront utiles afin de mettre en place de nouvelles stratégies d’adaptation à l’environnement. Ce voyage vers l’inconscient permet au psychisme de se mettre au repos afin permettant d’accéder à un flux créatif et ouvrant le champs des possible vers des solutions nouvelles pour faire face aux défis de la vie quotidienne.
Pour atteindre cet état de conscience modifiée, ’l accompagnant s’appuie sur des techniques d’induction qui permettent de guider le sujet et d’accueillir le travail imaginatif et créatif inconscient, en fonction des problématiques identifiées.

C’est une thérapie orientée solution. Elle vise ainsi à déterminer les processus psychologiques du patient, en s’appuyant sur ses limites et ressources internes afin de définir les processus de transformations qui permettront la (re)mise en mouvement.

C’est un outil utile, précieux et efficace dans les domaines suivants :

  • amélioration des potentiels : renforcement de l’énergie et des performances physiques, développement de la concentration, facilitation des apprentissages, de la mémoire, gestion du stress et des émotions, augmentation de la motivation.
  • accompagnement des troubles psychosomatiques : migraines, crises d’asthme, problèmes de peau, troubles liés au plaisir, à la sexualité, bégaiements, …
  • gestion des douleurs (chroniques, aigues, post-intervention, …).
  • troubles du sommeil, du rythme cardiaque, de la respiration.
  • accompagnement des différentes pathologies psychologiques : troubles névrotiques spécifiques, angoisses, troubles du comportement alimentaire, état dépressif, dépendances, …